A l’occasion de la journée internationale de la visibilité trans*, la Maison Arc-en-Ciel de la province de Luxembourg organise trois évènements en ligne le week-end du 26 mars pour mettre en lumière les personnes transgenres.
Le 31 mars, c’est la journée internationale de visibilité transgenre. Cet événement annuel célèbre les personnes transgenres, leur diversité et vise à faire prendre conscience des discriminations qu’elles doivent encore affronter aujourd’hui dans le monde entier.
En Belgique, si des avancées positives ont été faites ces 10 dernières années notamment au niveau de la législation, la situation juridique et sociale des personnes transgenres est loin d’être idéale, notamment en matière de soins de santé et d’assurance. De plus, les discriminations et les inégalités auxquelles sont confrontées les personnes transgenres dans différents domaines représentent encore aujourd’hui un combat titanesque.
Un week-end de visibilité 2.0
Pour mettre en lumière les personnes transgenres, leur situation actuelle et le chemin qu’il reste à parcourir pour plus de droits et d’inclusion, la Maison Arc-en-Ciel de la province de Luxembourg propose trois activités en ligne le week-end du 26 mars 2021.
Vendredi 26 mars 2021 à 20h00 – Vidéo sur la visibilité des personnes transgenres au travail
Perte d’emploi, discriminations, incompréhension… une majorité de personnes transgenres restent invisibles dans le monde du travail par crainte d’être discriminée, voire licenciée alors que d’autres personnes franchissent le pas et font leur coming-out au travail.
C’est le cas d’Amandine et d’Ambre, deux femmes trans*. Si l’une est employée dans le secteur public, l’autre travaille dans le secteur privé. Amandine a fait récemment son coming-out auprès de son employeur tandis qu’Ambre ne souhaite pas révéler sa transidentité au travail. Quelles sont les raisons qui poussent les personnes trans* comme Ambre à cacher leur transidentité au travail ou, au contraire, comme Amandine, à révéler leur transidentité ? Pour mettre en lumière la situation des personnes trans* dans le monde professionnel, Amandine et Ambre ont fait part de leur témoignage face et dos caméra.
Pour découvrir la situation d’Ambre et d’Amandine, rendez-vous sur la page Facebook de la Maison Arc-en-Ciel le vendredi 26 mars 2021 à 20h00.
Samedi 27 mars 2021 à 20h00 – Conférence en ligne : la jeunesse transgenre en lumière
Depuis le 1er janvier 2018, les personnes transgenres peuvent faire modifier leur enregistrement du sexe et de leur prénom, sans aucune condition médicale, avec une procédure administrative auprès du fonctionnaire de l’état civil. C’est une véritable révolution pour les personnes transgenres adultes auxquelles il a enfin été reconnu la capacité de choix.
Pour les adolescents, la loi permet, à partir de 12 ans, de solliciter un changement de prénom auprès de l’administration communale et, à partir de 16 ans, de modifier l’enregistrement du sexe avec l’accord de leurs parents. Cette situation est difficile pour les adolescents qui se retrouvent avec un prénom en accord avec leur identité de genre, mais pas la mention du sexe sur leur document d’identité. De plus, il n’existe rien pour les droits des plus jeunes. Que ce soit dans la famille, à l’école,… la transidentité des enfants est souvent niée et complique certaines situations familiales.
Pour aborder la question des jeunes trans*, la Maison Arc-en-Ciel organise une conférence en ligne avec Déborah Fievez, psychologue pour enfant et adolescent et administratrice de la Maison Arc-en-Ciel de Verviers, le samedi 27 mars 2021 à 20h00.
Pour participer à la conférence, les inscriptions doivent se faire via le lien suivant: https://miniurl.be/r-3ne3
Vous recevrez en retour le lien de la visioconférence.
Dimanche 28 mars à 11h00 – Témoignage audio d’une personne trans* migrante
Aujourd’hui, dans le monde, de nombreuses personnes sont confrontées à la discrimination, à la violence et aux persécutions selon qui elles aiment, leur allure ou qui elles sont. Certains pays pénalisent même encore l’homosexualité et la transidentité. Le Soudan, la Mauritanie, la Somalie et le nord du Nigeria prévoient notamment la peine de mort pour les personnes homosexuelles!
Par crainte d’être persécutées en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité/expression de genre, de nombreuses personnes n’ont d’autres choix que de se réfugier ailleurs. C’est notamment le cas d’Angela, transidentitaire, qui a quitté le Maroc par crainte pour sa vie.
Pour la Maison Arc-en-Ciel, elle fait part d’un témoignage essentiel sur la migration des personnes transgenres. Son témoignage met en lumière la situation des personnes transgenres forcées à quitter leur pays d’origine – ici le Maroc – les difficultés et les dangers encourus sur les chemins de l’exil en tant que personnes transgenres, les risques de violences, de harcèlement ou d’autres mauvais traitements auxquelles elles doivent faire face dans les centres d’accueil avec d’autres demandeurs d’asile ou encore la complexité des démarches, une fois en Belgique, pour entamer ou continuer sa transition.
Pour découvrir le témoignage d’Angela, rendez-vous le dimanche 28 mars 2021 à 11h00 sur la page Facebook de la Maison Arc-en-Ciel.