La Libre nous propose un important dossier consacré à la vie des homosexuels au Sénégal « Pour vivre, vivons cachés. »
La répression pénale et la condamnation sociale dont les homosexuels sont victimes révèlent la face cachée d’une société reconnue pour son brassage ethnique et religieux. Dans cet environnement d’insécurité, les LGBT parviennent à se ménager des espaces de liberté. En toute discrétion. Leur identité mise à nue est cependant synonyme de danger et pousse ceux dont le visage est connu à l’exil.
Les acteurs de l’homophobie que sont les médias, certains représentants religieux et politiques, constituent les pointes d’un triangle au centre duquel se trouve la société. Pour satisfaire leurs intérêts particuliers, tous se renforcent dans des attitudes homophobes, empêchant de quelconques avancées dans le domaine du droit.
Pourtant, aujourd’hui, les activistes se battent essentiellement pour que leurs droits les plus élémentaires soient respectés. L’octroi de droits aux LGBT est un point de cristallisation : ils sont vus comme la porte ouverte à toutes les dépravations. L’homosexualité est considérée comme une valeur importée de l’Occident, un cheval de Troie qui emmène avec lui décadence, perversion et perte de valeurs. Plus elle se vit de manière libre chez nous, plus la société sénégalaise pousse les gays à l’anonymat.
Malgré les risques de violence, les personnes LGBT parviennent à créer des interstices de liberté. A l’abris des regards…
D’après l’enquête de Valentine Van Vyve (textes) et Johanna de Tessières (photos), envoyées spéciales au Sénégal.
Voir ici le dossier de La Libre
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