En fait, nous sommes tous victimes d’une mystification sexiste. La construction binaire du genre (féminin/masculin) est une invention socio-médicale qui crée l’illusion que le genre est dimorphe, soit mâle soit femelle. Pour nous en convaincre, la société n’a rien trouvé de mieux que de considérer toute « anormalité » détectée comme une pathologie à soigner.
Ainsi les personnes trangenres, comme les personnes intersexuées, sont soumises à un pouvoir médical et psychiatrique qui a pour rôle de contrôler et de « normaliser » tout corps ou esprit identifié comme atypique.
Toute identité de genre non conforme aux normes binaires et hétéro-sexistes doit être traitée médicalement et psychiquement afin de faire croire que les traitements de normalisation subis sont appropriés ! Ces personnes seront au besoin frappées d’un diagnostic de maladie mentale dénommée « trouble de l’identité de genre » !
Or, hélas pour les médecins de tout bord, aucune personne ne devient transgenre ! Les êtres humains qui sont transidentitaires naissent avec cette particularité et devront, toute leur vie durant, faire avec cette différence très difficile à assumer.
S’affirmer homme ou femme n’est pas une question de choix ni de volonté, et ne relève pas d’une décision arbitraire, conjoncturelle ou fantasmatique : cette affirmation est au contraire liée à une conviction profonde, souvent ressentie depuis l’enfance, ne relevant pas d’une identification passagère mais bien de l’identité même du sujet.
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