Dans le monde du sport, l’homosexualité est encore un sujet tabou. Certains athlètes ont malgré tout choisi d’afficher et d’assumer leur orientation sexuelle.
Pourquoi taire son homosexualité en tant que sportif ? Les raisons sont nombreuses mais l’on peut en distinguer trois majeures.
La première est l’image même du sport et du sportif de haut niveau. Par définition, c’est une personne au-delà du lot. Et donc à l’opposé de l’image de l’homosexuel que l’on considère comme en dessous de l’homme. Le pédé c’est celui qui échoue .
Inconcevable chez les hommes, l’homosexualité des sportives sert au contraire à expliquer leurs exploits sportifs, comme ce fut le cas notamment pour Amélie Mauresmo. Son orientation sexuelle à elle seule justifiait ses frappes puissantes.
La deuxième raison est la proximité des corps dénudés au moment du vestiaire ou de la douche. Le milieu gay et le milieu sportif ont généralement comme point commun le culte du corps. Alors un comportement homophobe serait un bon moyen de chasser le doute, de tracer la limite.
La dernière est plus économique. Le sport de haut niveau engendre des revenus énormes. L’image de la marque relayée par le sportif est véhiculée à travers le monde. Certains sponsors refusent de s’associer avec un sportif LGBT à cause de l’impact sur leur propre image.
Ces facteurs expliquent pourquoi autant de sportifs LGBT se font si discrets. La majorité de ceux qui feront leur coming out le feront après leur retraite sportive comme par exemple Ian Thorp, nageur et 5 fois champion olympique.
Et pourtant, de grands noms du sport ont révélé leur homosexualité durant leur carrière comme Martina Navratilova ou Jason Collins, superstar de la NBA.
Même si il reste du chemin, nous pouvons croire que dans le futur, d’autres sportifs, modèles d’identification pour certains, continueront en agissant de la sorte à ouvrir les portes de la tolérance.
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